Ma' al-'Arûs

Un romancier se retrouve submergé par les brouillons d’un roman qui n’a jamais été achevé, ayant le sentiment qu’il s’apprête à pénétrer dans un champ de mines ! Ainsi, l’auteur s’entrelace avec le romancier et le personnage raconté, traçant des cartes imbriquées selon les tensions de la mémoire et le courage des aveux : une enfance volée et tourmentée que le romancier convoque pour réparer des images floues qu’il n’a pas su déconstruire comme il le fallait dans ses romans précédents, tentant de retourner la terre avec une autre charrue. À cela s’ajoutent des événements contemporains qui l’ont jeté dans la tourmente de questions difficiles sur le sens de la perte, de l’humiliation et de la soumission. Ce faisant, il condense l’histoire d’un pays ravagé en des éclats furtifs mêlant l’intime au collectif, le mythe à la rudesse du quotidien, les rêves aux cauchemars, l’instinct à l’éveil des sens, les funérailles aux histoires d’amour, et le sable du désert à la blancheur des cloches de coton. Flâneur dans les rues de Damas aujourd’hui, il poursuit ses personnages dans ses ruelles, ses cafés, et ses vieux immeubles, tel un topographe en pleine traversée d’un labyrinthe.